1. |
Le secret de la licorne
03:34
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Regarde-moi
Chaque remarque est comme un chewing-gum collé sur les trottoirs de nos villes
Il n'y a qu'si tu baisses les yeux que tu vois ces marques indélébiles
Je placerais un tuteur sous ton menton pour que tu gardes la tète haute
Que ton regard balaye l'horizon et plus tes pompes, finie la honte
Tu seras ce que l'ombre de toi même a toujours voulu
Celui qui fait changer de trottoir quand on le croise dans la rue
Celui qui veut avant tout se protéger lui même de ce qu'il inspire aux gens
Celui sur qui la faute ne retombe jamais celui qui fond sur l'indigent
Un miroir placé au milieu du bestiaire de des bad-trip
Celui qui autour de la table fait taire tout débat politique
Celui avec qui tu peux sortir qui fait pâlir les tristes sirs
Celui qui sert de faire valoir, l'expression figée dans la cire
Celui au regard d'éclat d'acier, aux poings de fonte, au cœur blindé
Un de ceux que rien n'arrête pas même la vue d'une arme chromée
Je te promets de faire de toi cette arme d'acception passive
Finis les tremblements cauchemars et paniques convulsives
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Chaque remarque est comme un chewing-gum collé sur les trottoirs de nos villes
Et détourner le regard ne te rendra pas la vie plus facile
Celui des passants glisse sur les affiches
Tu es en lice mais ton physique est trop futile...
Je peux t'offrir celui que tu veux, un corps bien trop parfait pour eux
Tu guetteras la folie et le désir dans leurs yeux
Il leur faudra du fric et de l'alcool pour t'approcher
Et toi des stratagèmes à n'plus savoir qu'en faire pour les contrer
Je suis l'hydre de tes fantasmes celle qui sur ton corps laisse des traces
Et le décompte du temps s'en prendra à ta carapace
Tu devras paraitre conne pour donner le change au physique
Car belle et cultivée tu te surexposes aux critiques
C’est l'apanage des stars mais tu devras en rester la
Tu seras une femme parfaite et jamais assez bien pour toi
En recherche perpétuelle de la perfection illusoire
Éternellement insatisfaite de l'image que renverra ton miroir
Ta chute de reins fatale alimentera tous les fantasmes
Tu sras le phasme sur le marbre de leur quiétude matrimoniale
Celle qui les fera douter de l'engagement qu'ils ont pris
Celle qui conduit au désir sur les voies pavées du mépris
La séduction sera ton arme, souvent au pris des larmes
Mais tu auras ce que tu souhaites avec l'arsenal de ton charme
Plus rien ne sera comme avant....
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Je façonne ainsi un monde composé de brutes et de pétasses
Qui votent la haine aux urnes et agissent d'abord pour leur face
J’en fais une garde rapprochée de bons consommateurs
Parés a plaire ou a cogner en les entret'nant dans la peur
Ils boufferont des slims fast en distribuant des pains dans la gueule
Se sentiront moins seuls en se cachant derrière leur caste
Classique stratégie que d'endormir leur sens critique
En cultivant l'obsession de coller aux stéréotypes
J’enfonce de mes medias dans ton crane l'idée stupide
Que la norme répond à des critères pour toi inaccessibles
Et le marché détermine ce que plaire signifiera pour toi
Bien plus que des relations c'est mes produits que tu consommeras
Et tu te mens si tu n'vois pas qu'on a la main sur ton jugement
Que tu n'estimes pas l'être humain sur ce qu'il est dans ses fondements
Mais sur ses apparences, sur ses carences ou son argent
Sur son physique son genre sa caisse ou son appartement
Ne vient pas chialer si tu t'égare dans la tourmente
Parce que mon bizness plan n'a aucun service après vente
Qu’après la honte et les humiliations la seule issue fatale
Sera au bout d'une corde l'unique façon de soulager ton mal
Je fais les choses bien pour la majorité
Mais ne tolère aucun écart ni aucune lâcheté
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3. |
4 éléments
04:30
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Un premier élément qu'est l'air on n'y prête plus attention et pourtant
il est le premier facteur de vie pour nous autre de chair
On a empoisonné la serre et on vit sans s'inquiéter
En oubliant simplement que même inspirer a un prix...
Comment s'affranchir du gaz, qui irrigue notre cerveau reptilien
nous ne semblons plus conscient qu'une vessie de babouin
de l'importance que revêt le simple fait de respirer
a croire qu'on s'imagine ne pas avoir coupé le cordon...
Et par chaque orifice destiné a irriguer nos poumons,
On subit l'injection de ces produits nauséabonds
Que reste t'il de l'air quand la cime de la montage fière
A pour voisine la tour de leurs industries mortifères
Fièrement vissées a la terre le second élément vital
par ou se déversent vomissures en injection létale
se débattant à grands renforts de secousses telluriques
Patrimoine non renouvelable qu'on rase jour après jour pour faire du fric.
La terre se meurt de ces chauds froids se fissure comme une noix
l'océan gronde et les surfaces arables sont arides à la fois
comment s'étonner quand on pompe le liquide le gaz et le solide naturel
ou qu'on fait leurs substituts polluant pour des desseins industrielles
Détraquage massif qu’on impose a la planète depuis 100 ans,
Que les détracteurs du progrès s’inquiète du revers de bâton dans les dents,
Qu’a trop vouloir en faire ils s’imaginent tout maitriser
Pour se faire de l'argent et profit tirer sans conscience et sans regrets
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Que reste t’il des 4 éléments dans ce décor dénaturé
Que reste t’il de pur, a part ce feu ardent qui dévore les forêts
Une société qui a cru en des ressources intarissables
Un ramassis d’humains tarés par une soif de pouvoir incontrôlables
De quoi
De confort, de progrès, d’immortalité,
de plaisirs illusoires de désirs auto perfusés
de besoins qu’on se crée parce que consommer c’est se sentir exister
de gaspillage de bouffe de pognon jeté par les f’nêtres
de pouvoir d’autorité de moral usé d'immobilité
de morts sous couvert de Dieu pour justifier notre vanité
de forets entières comptée en kilo octets
de scission de l'atome au prix de notre intégrité
4 éléments dispersés par le vent de l'humanité
____________________________
On jette au feu ardent nos espoirs de faire face au temps
on se consume lentement comme l'encens importé d'orient
en point cardinaux éparpillés comme les cendres au vent du large
on se laisse peu de marge pour bruler le temps qu'il nous reste en marge
et nos brulures en cloques se muent et enflent sous le derme
comme l' œdème bouillonnant issu d'un foyer infectieux
on peut crier au feu, en pyromanes éclairés on se tait
on s'improvise pas pompier sans un esprit ignifugé
on a tellement pollué l'eau et détruit les glaciers l'arctique se fond
Rejoint nos océans radioactifs qu'on laisse avec passivité
Contaminé par notre trop plein de rentabilité question
Comment peut-on utiliser une énergie qu'on n'sait pas recycler
On se donne bien le temps d'étudier le problème
trop préoccupé par la rentabilité de l'outils a court terme
Monsanto tard que jamais l'homme bionique rempli d'antibio dans ses germes
ne sera bientôt qu'un virus de plus a combattre pour l'écosystème
le jour ou il pleuvra du chlore sur nos contrées désertiques
la nature se chargera elle même d'expulser le parasite
ils nous tous ces arriérés barbus qui vivent dans les bois
et ces écolos bobo qui tweetent a gogo pour gagner des voix
On y va vers ce retour en arrière faute de solution efficace
c'est écrit noir sur blanc en toutes les langues a l’entrée a de l’impasse
et passe le temps les abus s'accumulent et on refuse de voir
qd l'humain devra passer à la caisse au pied du mur de son histoire
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Que reste-t-il des 4 éléments dans ce décor
Que reste t’il de pur, a part ce feu ardent qui dévore
Une société qui a cru en des ressources intarissables
Un ramassis d’humains tarés par une soif immaîtrisable
De quoi
De confort, de progrès, d’immortalité,
De plaisirs illusoires de désirs auto perfusés
De besoins qu’on se crée parce que consommer c’est être ????
De gaspillage de bouffe de pognon jeté par les f’nêtres
De pouvoir d’autorité de moral usé d'immobilité
de morts sous couvert de Dieu pour justifier notre vanité
de forets entières comptée en kilo octets
de sission de l'atome au prix de notre intégrité
4 éléments dispersés par le vent de l'humanité
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4. |
Golden Axe
03:28
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Golden Axe
On peut dire que mes textes tombent mal pour qui a besoin de positivisme
L’optimisme n'est pas mon fort pourtant je crois être quelqu'un d'heureux
L’écriture va se noyer dans le puits noir de mes pensées par magnétisme,
Bien que la surface soit baignée par un soleil chaleureux
Parfois a fouiller ces idées dans l'obscurité j'ai peur que mes yeux s'y fasse trop
J’avoue ne pas toujours maitriser ce que mon cœur guide sur le papier mais s'il faut
J’écoperais le liquide opaque pour en noircir mes séquences
Puis nettoierais mon âme souillée avec un chiffon imbibé d'essence
Cette constante impression d'avoir les nerfs tendus comme des câbles de frein
Les mâchoires pressant le métal pour ralentir l'écrasante roue du destin
Cette résistance crissante qui donne envie de déjanter
De quitter l'axe fixe et prendre le risque de contre braquer
L’écriture tousse et crache et poussive enfin se lance
Au bord de l'embrasement dans une atmosphère chargée d'essence
Elle prend naissance en embarrassant mes sens bien souvent j'avoue
Quand elle crie de ses voyelles et tire ses ailes engluée dans un profond dégout
Ce sont les mots contre des murs ou des vers qui rayent le vernis
Ce sont des textes qui servent de test et des accords qui donnent la vie
Ce sont des phrases qui sont des cris et des écrits comme une extase
C’est la séquence sans fin d'une boucle qui refuse d'entrer dans les cases
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Ecrire est parfois sauter dans le vide en wingsuit
Couplé a cette libération de quitter un sol putride pour ensuite
Sentir cet air frais balayant les pensées de la gravité
Eroder les idées noires qui se gravent chaque jour sur mon cuir tanné
Sentir depuis ses pieds remonter ce frisson mystique
Traversant les Chakras paralysant mon corps changeant les muscles en titane
Freezant le temps en une demi-seconde métaphysique
Comme si l'organisme prenait la pose pour laisser s'exprimer l'âme
Mais chaque vol si beau soit il préconise un atterrissage
viser un sol meuble pour se poser avec volupté
S’il s'impose qu'après la rêverie regagner la terre est sage
Seul le doute plane encore et défie la gravité
Compte en pied quand en piété reste le plus doux des contes
Ces cons te défient et t'épies que tu t'écrases ou que tu montes
Car mont par monts autant sont d'obstacles passés
Guide le pas qu'il soit chancelant ou assuré
Ce sont les mots contre des murs ou des vers qui rayent le vernis
Ce sont des textes qui servent de test et des accords qui donnent la vie
Ce sont des phrases qui sont des cris et des écrits comme une extase
C’est la séquence sans fin d'une boucle qui refuse d'entrer dans les cases
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5. |
Libre dépendance
03:53
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Elle fait sa belle, elle a tout pour séduire
Elle sait prendre toutes les formes, quitte à se travestir
Tu la connais pourtant, on t’a vanté ses dégâts
Mais convaincu de pouvoir t'en défaire tu fonces dans l'tas
Tu la maitrises ouais, du moins t'as l'impression
Elle te laisse toujours croire qu'elle est l'extase sans conditions
Elle se cache timal, derrière son coté cool
Elle sait aussi se changer en tradition nationale
Elle est fun, millénaire, ou révolutionnaire
Elle est chimique, naturelle, ou simplement dans l'air
Tranquillement, à tes cotés elle impose sa place
Elle te dépasse, très souvent elle est la cause de tes angoisses
Elle taille dans l'vif, elle fait le vide autour de toi
Elle n'est pas responsable du fait que les gens ne la comprennent pas
Elle te serre progressivement, elle te broie entre ses doigts
Tu courbes l'échine docilement pour encaisser ses tourments
Et malgré ça impassible, tu parles de plaisir
Tu la défends bec et ongle comme si elle pouvait encore te faire jouir
Quand ses caresses de ses griffes, te lacèrent l'existence
Elle te met les nerfs à vif et toujours tu prends sa défense
Tu es à elle, mais maintenant tu t'en branles
Elle semble désormais être la seule à pouvoir te comprendre
Ta vie tourne autour d'elle, et c'est tellement pratique
Le vide qu'elle a créé n'est plus problématique
Ta vie tourne autour d'elle
Mais ta tête elle ne tourne plus
Elle te tuera à petit feu
Si tu n'prend pas l'dessus
Ta vie tourne autour d'elle
Mais ta tète elle ne tourne plus
Elle est ta dépendance
Un vice vissé dans ta vertu
Depuis tout jeune, on ta vanté ses mérites
Des hommes se sont battus pour en repousser les limites
On la dit qu'elle est acquise, exclusive universelle
On l'agite sous ton nez comme un pantin dont on tire les ficelles
Elle est inhérente au peu de choix qu'on te laisse
On l'a appelé démocratie mais la ou le bas blesse
C’est que ses formes, généreuses, sont pour toi intouchables
On t’a lié à ta chaise alors qu'elle danse sur la table
Comme une putain...
On donne de grandes leçons de tolérance et de respect,
Et pour nos soit disant modèles pas de procès
On peut tout dire, tout faire et ne pas être inquiété
De toute façon quoi qu'ils fassent se sera en toute impunité
Elle est la liberté, celle de devoir se conformer
Elle est en file, bien rangé et rien n'dois dépasser
Quand le cor sonne, c'est la curée des véneries pour tous les chiens
Et les cons sortent quand leurs consorts ne laissent que les os aux terriens
Car on en est tous c'est un fait, de simples bons a rien
Qu’on presse a satiété la paix sociale c'est pour ton bien
Il faudra juste, calquer ses idéos
Sur un modèle de pensée qui ne mette pas en danger ceux d'en haut
Les financiers, les décideurs, les gouverneurs de l'ombre
Tous ceux pour qui rien n'est pas monnayable en ce bas monde
Consomme, ducon, responsable de la crise
Tout est ta faute si t'es plus pauvre, si t'y a laissé ta chemise...
Tais toi, t'es plus toi,
Ta tête tourne trop vite
Réfléchir n'est pas bon
Laissons la mouche derrière sa vitre
Tais toi, t'es plus toi
Ta tête tourne trop vite
On préfère te droguer
Et toi tu préfère faire le pitre
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6. |
L'écran d'arrêt
03:42
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Je suis un fou de cette technologie moderne et obscure
Pas un découvreur génial mais juste une victime du futur
Je ne pense plus à construire je modernise ma vie
La remplissant de gadgets qui tuent lentement mon autonomie
J’ai accroché ma télé comme une œuvre d'art
Que je contemple sans la comprendre du matin au soir
Alors que les créateurs eux même semblent avoir dépassés ce stade
Que Steve jobs interdisait à ses enfants l'accès à un ipad
Toute ma vie est guidée par des écrans connectés
Je la regarde défiler sous mes yeux comme un triptyque de lignes codées
Et j'ignore tout de leurs secrets tant je mystifie l'objet
Que contiennent ces boites noires et par qui sont elles fabriquées
Ce qui fait de moi un geek c'est avant tout ma dépendance
C’est combler le vide de mon quotidien en en maquillant les carences
L’écran détruit mon entendement je n'me refuse plus rien
Dans les limites de mon compte en banque quitte à trimer comme un chien
Je remplis mes journées de jeu en ligne comme une trithérapie
Ma vie est pay-to-win comme Candy-Crush est mon cancer
Et j'y noie ma perception du monde sans donner mon avis
Absorbant les infos prémâchées entre fromage et dessert
ca m'aide à penser parce que ca pense pour ma cervelle d'oiseau
Je suis plus fort plus malin en déportant ma ram sur mon pc
Parce que mes neurones fonctionnent mieux connectées au grand réseau
Parce que la raison veut que le nombre fasse la bienséance de mes idées
J’en perfuse mon gamin dés le plus jeune âge je veux
Qu’il n'ait pas de retard sur le retard que masque son visage radieux
Alors que les études scientifiques sont commanditées
Alors que l'industrie me dicte comment l'éduquer
Alors que quelques voix de la raison se lèvent autour de la table
Alors qu'on les fait taire au nom d'un progrès inéluctable
Alors qu'il doit suivre la masse ou être objet de railleries
Alors que je ne suis qu'un vieux con c’était mieux avant et compagnie
Et alors tu crois quoi, que je préférerais pas chanter l'amour
Diffuser sur Deezer que tout va dans le bon sens chaque jour
Mais le bon sens mon grand, c'est pas d'grandes illusions et des fleurs
J’ai des ambitions plus nobles qui ne collent pas à leurs valeurs
Je ne vends pas du rêve, pardonne moi si j'y arrive pas
Je ne veux pas de leur bonheur en plastique au travers d'un écran retina
Leur monde coloré en pixel je l'ai connu sur ma première Sega
Parce que déjà à l'époque les écrans c'était plus fort que moi.
Je n’écris pas sur l'actualité parce qu'on m'assomme d'informations partielles
Je ne fais pas d'analyse, sauf au labo quand mes symptômes s'éveillent
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7. |
Ma sibérie
03:58
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Je ne suis nulle part enfin cantonné dans cette zone géographique
A rêver d’ailleurs à tourner en rond comme un damné frelon asiatique
Une vie standard même si d’autres en rêvent ardemment je sais
Mais l’oppression n’est pas le reflet du porte monnaie sinon un autre abcès
Petit soldat, a la solde honorable pour faire face aux injustices
Mouche à soda dont le breuvage prend saveur de musc et de pisse
On tient on tenaille et on tire au garde à vous prolétaires pour se faire
On brique son blindage pour mieux encaisser l’étalage de la misère
Tranxène que tu tiennes tes veines carburent quand ton corps saigne
A corset serré suffoquant dans les vapeurs de kérosène
A fond d’cale dans ma soute qui soutenir quand la politique clash
Te lâche sans parachute tous les passagers en classe économique se fâchent
Strictement stylomètre omission écrits du parlement
En cours de négo avec la crème de la planète pour des questions d'argent
Jte donne l’industrialité, ou du commerce étiquetable
Des préjugés avec lesquels jouer comme sur une console portable
Et puis jte donnes plus je vends et plus je vends plus j’ordonne
J’en dors à peine la nuit une fois mes batteries chargée d'obsessions
Mes méfaits sont redondants comme le look monochrome d'une nonne
Et j'annone mes âneries de moins en moins de conviction
Je consomme et je jette tandis que d'autre végètent dans la décharge
À charge pour mes élus d'aller en jet sommer les cons d'être dociles ou barges
Facile mais la prison n'est pas toujours celle qu'on veut bien voir
Comme un couloir désert débouchant sur une unique porte peinte en noir
J’essuie la suie de mon âme et suis de ceux qui retiennent leurs larmes
Quand ceux qui tiennent les armes se suivent comme des clones voués une destinée fatale
Et qui pour un qui déconne, cent qui sont victimes du drame
En marge de la trame principale la donne s'échange toujours sous la table
J’ai ma propre Sibérie ce vaste désert hostile dans mon esprit
Mon cœur est tchouvane et hante une toundra dévasté par l'industrie
Le profit a changé les peuples nomades en zombies errant pour peu qu'ils plient
Refonte des codes survies planifiées depuis 60 ans par les nations unies
Qui rase qui écrase qui déphase qui entrave
Qui démonte qui recompte et exploite pour vendre davantage de pompes
Qui punit qui surveille qui survit et qui sommeille
Qui danse qui panse les apparences qui s'en branle et qui mange le pain rance hors de France
Qui se lève qui s'endort qui s'en sors qui finalement a posé le glaive au sol
Et qui saigne dans l'arène et quel règne on nous enseigne à l'école
Que les enseignes de leur commerce sont les signes d'une société réussie
Que travailler pour consommer vaut qu'une part de l'humanité se sacrifie
Je vois en l'âme humaine un paysage sidérant comme l'Altaï de Sibérie
Baignant dans ses draps nuageux cachant ses vallées abruptes et rocailleuses
Ou dans le froid l'air se fige mais sa beauté parfois donne le vertige car ici
Le sauvage est surement le plus authentique quand face à la nature il se plie
On parle de revenir de faire machine arrière pour rectifier les choses
Alors que l'univers se fane au fil du passage des foules pressées
Autant faire reculer un bovin dont les œillères sont greffées en nécrose
Et même une vache sacrée s'avère incapable de descendre un escalier.
Qui pourrait renoncer a son confort à son Smartphone ou a sa connexion
Qui considérera une vie plus saine comme autre chose qu'un folklore à la con
Qui fera cesser le massacre des quelques fous qui y croient encore
Sous prétexte que la terre sous leurs pieds regorge de ce que l'état estime être de l'or
Qui au moins fera un peu plus attention à son impacte propre
Qui conviendra d'un pacte avec lui même avant de l'imposer aux autres
Qui considérera regarder plus loin que sa courte vie
Et pourra regarder son fils en face avant que le relais lui soit transmis
Et les clichés veulent qu'on amasse pour prétendre à changer de classe
Même l'art musical sert des représentations de plus en plus dégueulasses
Et dites-moi c'est la trace qu'on gardera de notre époque bénie
Délit d'indécence pour une compèt' avec les Etats-Unis
D’amer de démesuré de misère camouflé sous le strass
Remisé dans les coffres codés pour n'laisser aucune trace
Si ce n'est celle des corps qu'on enjambe dans les souterrains de paris
Laisse nos consciences glisser comme dans un désert de Sibérie..
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8. |
Trajectoire
03:51
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Peut être que naître c'est le premier paraître
on joue l'incompris qu'on est vraiment
face aux parents désarmés
langage codé des besoins primaires
impératifs a satisfaire
peut être qu’étant petit
on nous raconte pas les bonnes histoires
que l'innocence c'est d'ignorer
qu'on va être condamner a savoir
qu'avoir n'a pas de sens
qu'on se sent petit sans donner
peut être qu'en grandissant
on se prépare a oublier
que le loup n'erre pas que tard
qu'il déambule dans la journée
dans les cages d'escalier
avec un air plutôt sympa
quand il est assis sur le perron en tailleur
peut être qu'en étant adolescent
on tourne le dos a l'essence
pour se nourrir de ses excès
c'est qu'le bon sens est trop souvent compromettant
peut être qu'avec la maturité
enfin ce qu'on convient d'appeler ainsi
la raison nous aide a lutter
contre notre nature humaine aigrie
pour la nature arraisonnée
sans cesse la plier de force
qu'elle soit a la mesure de notre productivité
peut être qu'a devenir raisonnable
le vin de table succède au vin de fête
le joint qui fuit a celui qui tournait
on rend tout étanche sauf étrange dit l'ange
et la vie cool dans ses tuyaux et ses câbles
peut être qu'a devenir père
en on devient un peu amère
quitte a entrer dans la matrice
c'est triste et la c'est quitte ou double
et le pavillon et le chien et le 17 pour appeler la police le samedi soir
peut être qu'a vieillir ou a devenir sage
la sagesse maquille les regrets
quand la retraite sonne la quille
en la détresse la peur l'inutilité
la peur de s'effacer se grave en nous
il faut laisser la trace
peut être que mourir c'est renaître
même si techniquement c'est impossible
que nos valeurs sont des clous
et la mort un maillet
le maillon manquant de nos vices
celui qui scelle nos destinées dans le marbre.
Et qu'on pense que ceux qui partent peuvent regarder d'en haut, surtout pour qu'on puisse les imager d'en bas
quand on se bat, que la vie ne connait pas que des hauts qu'on se noie dans les débats entre gens qui restent
peut qu'on ne devrait pas mesure le temps qui passe,
comme je le fais en ce moment
que le môme qui se ment qu'on était et le vieil envieux qu'on deviendra sont finalement pas si différents.
Peut être que si les écrits restent et les paroles s'envolent
les premiers sont aux seconds ce que le corps est à l'âme
noyé dans les larmes du deuil et les cris qui furent des râles sonnent la libération
peut être qu'on peut ne pas être juste ce qu'on a pu omettre
qu'a mûrir a en mourir un mur demeure devant nos fenêtres
embêtant quand on pense que la seule façon d'ouvrir nos cœurs c'est de l'intérieur
quelle ligne oblique que la vie
et les détours qu'on ose pas prendre
la pause en marge du destin écrit
l'instant posé pour en chercher la cause
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Doz1jeE Le Mans, France
Composer/remixer since 1998 in France. I produce mainly electro and hiphop tracks, for my own projects (7 albums released with Good Citizen Factory label) and many rappers/bands from France, UK and US. I have with those collabs a large panel of musical colors with a really personnal addon. ... more
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